Situé sur une pointe au milieu des dunes de sable, ce petit village de kite semble un site parfait pour un arrêt de 5 semaines, soit le plus long séjour que nous avons prévu pour l'ensemble de notre voyage
Un air paradisiaque! Les attentes sont élevées..
Pour notre transfert vers Tatajuba, nous avons eu la chance de tomber sur le même chauffeur, qui nous as cueilli à Fortaleza à notre arrivée, Felipe ! Comme le gars est sympathique, ça commence bien !
Après 2 heures de route, nous arrivons à Camocim la plus grande ville sur notre chemin. Nous en profitons pour faire un arrêt à l'épicerie, puisque Tatajuba est beaucoup plus petit et un peu démuni de services.
C'est aussi dans cette ville que nous devons prendre un traversier, rose! De l'autre côté, de la rivière, il n'y as pas de terminal. Juste une plage.
Au même moment, Felipe commence à dégonfler les pneus du camion, ça sent l'aventure ! 😁
Nous commençons à être excités... Il nous reste plus d'une heure de route à faire... et ce sera une heure de route de sable.
En attendant, nous voyons les pêcheurs revenir avec leurs petites barques à voile. C'est rudimentaire, mais ça semble être assez stable comme embarcation. Il est fréquent de voir un des pêcheurs au trapèze lorsqu'ils reviennent.
La traversée est rapide et de l'autre côté, l'aventure commence.
De notre expérience, les meilleurs trips commencent toujours là ou l'asphalte s'arrête. Mais là, c'est une route de sable, qui devrait finir par passer par une plage. Ça regarde vraiment bien...
Nous passons par des dunes, une forêt de palmiers et la plage. Disons que c'est quand même épique comme trajet !
Après environ 45 minutes de route, on commence à voir des voiles des kites voler au loin...
À notre arrivée, à Tatajuba, ça sent le kite à fond. Le village a vraiment des allures de paradis perdu.
Après quelques recherches, nous trouvons notre maison...il n'y a pas d'adresse à Tatajuba alors il faut se fier à la photo de la maison et aux indications approximatives du propriétaire pour trouver..
et c'est malade!
L'intérieur est vraiment bien pensé et la vue sur l'océan est spectaculaire. Soulagement et satisfaction sont au rendez-vous.
La vue de notre maison est vraiment idéale. Nous sommes en mesure de voir les 3 spots de kite soit la lagune principale, la mer et la lagune secondaire.
Nous y sommes accueilli par Marcondes et sa femme qui s'occupent de la place. Ils sont vraiment sympathiques et il possède un dune buggy.... Nous aurons certainement recours à ses services pour aller explorer d'autres plans d'eau situés à proximité éventuellement.
Il y a beaucoup de monde sur l'eau, mais il y a quand même de la place, surtout si on décide de sortir dans les vagues sur l'océan... ce que j'ai été essayer à ma première session.
À voir la progression de Krystel, j'ai bien l'impression que c'est ici qu'elle va surfer ses premières vagues.
Après 24 heures, une chose semble évidente: ici tout se passe à l'entour du kite et ça tombe bien, c'est ça que nous sommes venu faire.
Le Kite à Tatajuba
Si le vent n'était pas très fort lors de notre premier mois, il est maintenant au rendez-vous. À l'exception de notre première journée où le vent est mort en cours de journée, il vente souvent 25-30 noeuds. C'est le genre de vent auquel nous nous attendions, mais il y a quand même beaucoup de rafales.
Le peak time est à marée haute, et il peut y avoir jusqu'à 40 kites dans le lagon principal, dans lequel se mêle des débutants, des intermédiaires et des morons.
Les morons, ce sont les bons kiteurs, mais pas vraiment les meilleurs, qui font des sauts un peu trop près des autres alors qu'ils pourraient aller jouer plus loin.
Ici, ils ne peuvent pas s'empêcher d'aller faire des sauts directement en avant du bar, qui se trouve aussi à être la zone la plus achalandée du site. C'est directement là que 80% des gens se mettent à l'eau et que la moitié des kiteurs viennent faire des transitions (lire changer de direction). Beaucoup de cours se donnent aussi dans un rayon de 250m de cette zone.
C'est certain qu'un paquet de filles en bikini qui prennent un drink, c'est un public attrayant...
Si c'est flagrant en avant du bar, ça arrive aussi pas mal partout dans les lagons en raison du manque de place, mais pratiquement jamais dans l'océan... C'est d'ailleurs là que les meilleurs font des sauts vraiment impressionnants.
Chaque sport attire son lot de moron et de mâles démonstratifs, mais le problème avec le kite, c'est que ça vient vite dangereux pour les autres. Nous avons observé plusieurs incidents et on nous a raconté plusieurs accidents qui sont survenus en raison de négligences flagrantes et du non respect des priorités.
Nous nous tenons loin du bar dans la mesure du possible et on se met à l'eau ailleurs.
Et encore, comme s'il n'y avait pas assez de monde qui kite, un couple est venu forniquer à 10 mètres de nous, dans l'eau, comme si de rien était !
Au moins il y a avait du courant dans l'eau.
Comme il y a trop de morons qui viennent sauter à 5-10m de Krystel à répétition, nous avons donc décidé de sortir lorsque les conditions sont un peu moins idéales. Ça demeure mieux pour elle que d'avoir les morons en trop grande quantité à l'entour d'elle.
Au final, Krystel est plus à l'aise dans les vagues avec moins de monde.... En plus de progresser techniquement, elle ressort avec le sourire!
Les vagues, le surf... et une bonne débarque
J'ai été averti: ''tu vas vouloir aller dans les vagues'''.. Et nous avons acheté des voiles en conséquence.
Et comme de fait, c'est là que je passe le plus clair de mon temps depuis que nous sommes arrivés à Tatajuba. Il y a moins de monde, c'est un défi, ça cogne moins dans les genoux que la chop, et c'est vraiment satisfaisant d'attraper une vague.
J'ai d'ailleurs priorisé ce chemin plutôt que le chemin des sauts... que j'essayerai plus tard... à petite dose.. J'ai eu mon lot de blessures et de commotion dans le passé et je vois que les sauts ont leur part de risque, surtout s'ils sont effectués dans 30 cm d'eau - ce qui est souvent le cas de ce que je vois.
Je préfère nager, me faire rincer les sinus, prendre une tasse et risquer de perdre une planche que de commencer à sauter alors que je n'ai pas tant d'expérience... Après tout, j'ai pas vraiment envie de tester le système de santé brésilien...
Ayant fait des sauts en winter kite, j'ai une assez bonne idée de ce qu'il faut faire, mais tel un moine, je m'abstiens.
Ceci étant, aller dans les vagues, ce n'est pas idéal en twin tip, un type de planche qui s'apparente à un une planche de wakeboard. Je me suis donc mis au surf après quelques jours ici, ce qui est le type de planche idéal pour aller dans les vagues.
Toutefois, un surf, c'est directionnel. Ainsi virer de bord, c'est pas aussi facile qu'avec un twin tip, je peux toujours faire demi-tour et rider sur les orteils, mais ultimement, il faut apprendre à inverser ses pieds sur la planche.... ce que je ne suis pas encore capable de faire. 100% de mes tentatives se sont soldées par une nage.
Pour l'instant, j'ai des straps et 90% du temps, je m'arrête, je tourne la planche et je repars. C'est plus facile si je touche au fond, mais souvent il n'y a pas de fond, il y a des vagues et du courant...
À la fin de ma deuxième session de surf, j'avais trop de plaisir et même si je venais de me dire que j'en avais assez fait et que j'ai failli débarquer, je me suis laissé tenter par ''une petite dernière''....
Lorsque nous avons pris des cours, les profs nous ont conseillé de lâcher la barre lorsque ça arrive.... Mais mon ami Simon m'a donné le conseil inverse.... puisque de tenir la barre amorti la chute.
Well... pour bien amortir la chute ça implique de garder la voile bien haute.
J'ai consciemment appliqué le conseil de Simon.
Toutefois, comme j'étais un peu croche, j'ai fini par trop tirer sur ma main droite. Résultat, après avoir levé 10 pieds au dessus de l'eau, j'ai été catapulté 50 pieds plus loin en environ 1 seconde... L'impact a été assez majeur. En fait, j'ai jamais pogné une débarque de même dans aucun sport. Il ventait 30 noeuds (environ 60 km/h) et je pense avoir réussi à faire mon vol plané à une vitesse supérieure au vent.
Comme disait Gilles Poirier lorsque j'étais à l'Université Laval. C'est pas la vitesse qui tue, mais l'arrêt brusque... et brusque ce fut! Ça a aussi fait mal au niveau des côtes... quand même pas mal.
Après quelques secondes je me suis dit que je n'avais rien de cassé puisque que ça faisait mal, mais pas tant que ça. Mon harnais poussait dans la zone douloureuse, mais c'était très tolérable. Je sais par expérience que je n'aurais pas réussi à tolérer une telle pression sur un os cassé sans grimacer...
J'ai donc réussi à aller rechercher ma planche et retourner au bord debout sur mon surf.
Assez pour aujourd'hui.
À l'avenir, j'éviterai aussi la ''petite dernière'' lorsque je commence à être fatigué et que j'essaie quelque chose de nouveau... et faire de moi le con du jour.
Avec encore plusieurs mois à faire, j'ai pris 2 jours pour me reposer et laisser passer la douleur. Ça tombe quand même bien parce qu'on arrive dans une période où les marées adonnent moins. Ainsi, tel le moine, je n'étais pas soumis à la tentation 😀
Plus de vagues et trop de chaleur
La semaine qui a suivi a été vraiment bien. Nous avons réussi à faire des sessions bien à l'écart des morons et Krystel a commencée à attraper des vagues...
Et moi je m'amuse toujours...
Toutefois...
Depuis que nous sommes arrivés, il y a eu aucune journée où il n'a pas fait au moins 30 degrés... mais là nous sommes reparti dans le 34-36... et j'ai commencé à envier mes amis qui se préparent à faire du ski de fond.
Bref, on a beau être au paradis, mais il fait chaud comme en enfer.
Ainsi je préfère -20 à +35. Suer à l'ombre à rien faire, je n'aime pas ça. La chaleur me fait sentir mal et ça affecte ma motivation lorsque vient le temps de partir...
Faut bien chialer sur quelque chose... 😉
Au moins, je reviens toujours satisfait lorsqu'on va jouer dans les vagues et la chaleur est vite oubliée !
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