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David Parent

Visite à l'hôpital


N'ayant plus mal aux côtes et que l'eau est de retour dans le lagon, j'ai décidé de réessayer un surf.


Nous avons donc décidé de sortir de bonne heure afin d'être là avant que cela devienne trop achalandé.


Lorsque je me suis mis à l'eau, il y avait seulement 4 personnes dans le lagon. Je me suis donc dit que je pourrais m'éloigner du bar, pour profiter du lagon et éventuellement sortir dans les vagues.


Sur mon deuxième bord, je vois pas mal de monde s'activer au bar et je me dit que je vais me donner de la place pour tourner. Au même moment, un gars s'élance tout croche et m'oblige à abattre significativement et faire environ 50-75m de plus. Il avait priorité... mais c'était un passager... en d'autre mot ce n'est pas lui qui décidait de sa direction.


Pour les non initiés, abattre = redescendre le vent.


Bon...


Comme je l'évite, je vois un deuxième gars en manque de talent partir dans ma direction, mais très lentement cette fois.


Il était moins pire que le premier, mais il m'oblige lui aussi à abattre encore plus et surtout à aller plus près du bord où l'eau est très peu profonde. Soit exactement où je ne veux pas aller.


Comme je passe le gars, je me prépare à arrêter... au même moment les ailerons du surf accrochent et je tombe tout doucement dans l'eau.


Un peu au ralenti... Et je touche légèrement la vase du bout des doigts..


Ça n'a pas fait mal, mais j'ai senti quelque chose de bizzare... Je regarde alors ma main et je vois mon majeur gauche qui pointe de côté à 45 degrés.


Ma première pensée ressemble à ''Saperlipopette, comment ai-je pu me casser le doigt?''


Ok... j'ai plutôt sacré silencieusement, et un gros sacre bien gras.


J'ai aussi assez vite réalisé que je venais de compromettre notre voyage... ou à tout le moins ma capacité à faire du kite pour un bout.


No bueno... (c'est en espagnol, je le sais!)


Je stabilise ma voile et je touche à mon doigt. Je ne ressens aucune douleur. Je regarde à nouveau et constate qu'il est disloqué et non cassé. Je peux pratiquement voir la jointure à travers la peau... Je tente alors de le bouger légèrement pour le remettre à sa place.


Échec, mais aussi absence de douleur...


Je me dit que par expérience, une dislocation est mieux d'être remise en place plus tôt que tard.


Comme je n'ai absolument aucune douleur, je me dis que je suis mieux de le faire maintenant. Je m'assure que ma voile est stable et au même moment je constate un couple qui veut partir et qui galère sous mon vent.


''Sacré non d'une pipe!'', me dis-je ;)


En fait, comme ce sont deux débutants, mon problème pourrait s'aggraver si je ne me pousse pas de là rapidement.


Je prend un grand respire, je prend mon doigt, je regarde ma voile et je tire fermement dans l'axe du doigt. Pas de douleur mais ça semble avoir bougé.


Je constate alors qu'il est revenu à sa place et que je peux le bouger un peu.


Une bonne chose de faite!


J'en profite alors pour retourner kiter comme si de rien était, comme un pro. S'en est suivi une belle session de deux heures!!

Mais non... mais maudit que j'aurais aimé ça. Ma journée a été si courte


Si je n'ai pas pas mal, je sais que ça ne tardera pas trop. Un employé du bar m'aide à descendre ma voile à travers les 15 personnes qui se préparent.


Je me décroche, je ramasse mon surf...


Au même moment, un Français plutôt fendant, avec toute la condescendance du monde, vient me dire de ramasser mes cordes parce que je suis dans ses jambes, et ce, dans un anglais plutôt pitoyable.


Je m'excuse et lui répond en français que je viens de me disloquer un doigt. Il a immédiatement changé de ton, et de couleur. Il s'est quand même offert pour m'aider et c'est lui qui est allé ramasser mes cordes. Fendant, mais serviable le gars.


Dès lors, je tombe sur Marcondes et moins de 30 secondes après je suis dans son buggy pour aller voir Krystel qui kite plus loin. Je dois l'aviser du changement de plan pour la journée et qu'on s'en va à l'aventure... à l'hôpital.


Comme je commence à refroidir, je commence aussi à perdre mon immunité au mal et je vois venir ma balade de 45 minutes de buggy à travers les dunes pour aller à l'hôpital...


Je ramasse de la glace au resto de Kiteworld et je monte dans la maison pour prendre des anti-inflamatoires, mettre du Voltaren et prendre 2 Tylenol...


10 minutes plus tard, nous sommes en route pour Camocim sur la plage.


Étonnamment, cette blessure n'est vraiment pas douloureuse, ce qui contraste vraiment avec la vision d'horreur que j'ai eu lorsque j'ai constaté que mon doigt d'honneur me faisait déshonneur.


J'ai quand même peur d'avoir une fracture... mais ça enfle modérément.





La visite à Camocim


Nous avons commencé par aller à l'UPA, un genre de CLSC....


Je m'attendais à rien, mais j'ai quand même été impressionné de voir la vitesse à laquelle j'ai passé une radiographie et vu un médecin. Environ 1 heure en tout, et ce totalement gratuitement.


J'ai pu consulter ma radio avant même de voir la médecin.... et à ma plus grande joie, je ne voyais rien qui ressemblait à une fracture. Je ne suis pas radiologiste, mais je suis quand même capable de voir que mon majeur a la même allure que mon index.


Soulagement!



Malgré la faible douleur, la médecin de la clinique m'a donné un anti-douleur intra-veineux... Je n'étais pas certain que ce soit nécessaire, mais j'appréhendais quand même la ride de buggy.


Elle m'a aussi dit d'aller à l'hôpital en début de semaine pour voir un orthopédiste.


Je ne sais pas ce qu'elle m'a donné et j'espérait quand même avoir un petit buzz... mais non rien. Niet! Pas de fun. Mais aussi pas de dépendance en vue. C'est peut-être mieux de même.


J'ai ensuite été transféré en ambulance à l'hôpital puisque la clinique n'avait pas ce qu'il fallait pour immobiliser mon doigt.





Oui, en ambulance! Ce n'étais pas très sécuritaire... Je n'avais rien pour m'attacher, et il fallait que je me tienne... avec un doigt qui est en voie de se faire immobiliser.


L'arrivée en ambulance semble avoir aidé ma cause pour passer rapidement. Moins de 5 minutes après mon arrivé à l'hôpital, un deuxième médecin consulte mon dossier et il m'emmène dans un petit local au fond du corridor.


Il y avait une chaise, un appuis bras et un évier plein de traces de plâtre...


NOOOOOON!!!!


Pas un plâtre pour ça? Tabouère, ça ne fait même pas mal!


Comme aurait dit les personnages de Southpark: ''Putain ça craint!''.


Mais là, le toubib commence par sortir deux petits bâtons de bois et du tape.


C'est pas tellement utile pour faire un plâtre ce kit là, alors je me détends un peu.


Il m'a simplement fait un bandage en me disant que je pouvais recommencer à bouger dans une semaine.


Thats it?




''J'en ai pour combien de temps''?


Quand tu te fais mal en faisant du sport, c'est la première question que tu te poses. On est pratiquement tous passé par là.


Mon douleur-o-mètre me disait: une semaine


Mon expérience en membre disloqué: un boute


Mon déni: une semaine ça ferait bien, moins ça serait mieux.


Internet: 1 à 4 semaines, surtout si tu tapes avec l'autre doigt (Tortue ninja style... fuck yeah!)


Le médecin du bandage: une semaine


Amélie, ma belle-soeur qui a fait sa physio avant de faire de la médecine à refusé de se prononcer et m'a réitérer d'aller voir l'orthopédiste.


Annie, qui est physio: ça dépend...


Claude, le physio qui m'a suivi lors de pas mal toutes les blessures: ''je peux pas te toucher le doigt et faire de diagnostique... alors ce sera 2 semaines immobilisé et on se reparle dans deux semaines.'' Après avoir insisté pour avoir une date, Claude me dit que je kiterais dans 6 semaines.... si tout va bien...


Fuck.


6 semaines, c'est assez pour déprimer, d'autant plus qu'il n'y a pas grand chose d'autre à faire...

Ouin... ça craint au max, d'autant plus qu'on vient de booker la suite de notre voyage jusqu'à avril... En plus, j'ai même pas fait de niaiserie pour mériter ça.


Claude a surement géré mes attentes, mais c'est pal mal plus qu'une semaine...


Il me reste quand même l'espoir de l'orthopédiste, mais quand même... Claude en a vu d'autres...



La visite chez l'orthopédiste


À part le fait que c'est le seul professionnel que je peux espérer voir rapidement pour examiner mon doigt et possiblement me donner un pronostique un peu plus encourageant, je ne suis pas super excité de retourner à l'hôpital.


1- Ça implique d'aller attendre à l'hôpital. On était alors dans le coin du 1er décembre... J'ai un N95, mais on est au Brésil et les hôpitaux du coin sont quand même de base. Belle place pour tomber malade.


2- Ça implique de me faire taponner par un orthopédiste, et les orthopédistes, ce ne sont pas des doux. Quelque chose me dit que ce ne sera pas agréable.


À notre arrivée à l'hôpital, je vois la salle d'attente bondée... et bondée de monde qui a l'air vraiment malade. Aussi vert que le vert pâle des murs. En plus, la salle d'attente a l'air d'un gros solarium pas ventilé et il y a au moins 50 personnes tassées comme des sardines là-dedans.


Les gens à l'accueil me disent que l'orthopédiste est débordé avec des chirurgies et que ça va être long... genre quelques jours d'attente.


J'ai alors une banane, 2 barres Cliff et 1 litre d'eau... Disons que mon niveau d'enthousiasme à camper là n'est pas trop élevé.


6 semaines que Claude m'a dit... C'est peu-être mieux que de me cloîtrer dans le solarium et tomber malade.


Selon eux, il n'y a pas d'autres orthopédiste en ville... Je regarde mes gougounes en tabarnouche et j'ai pas beaucoup de plaisir.


Toutefois, je suis avec Marcondes, et Marcondes, c'est un gars débrouillard.


Il me regarde et dit: on va trouver une solution ailleurs.


Il y a une clinique privée de vaccination à 10 minutes. Vaccination? Je comprends pas trop, mais ça reste dans le médical...


On s'y rend, et ratatam... il y a un orthopédiste qui travail là. J'ai donc probablement mal compris avec mon porturgnol un peu limité à l'hôpital.


Toutefois, l'orthopédiste sera là vers 18:00 seulement et il est 10:00... et c'est le dude de l'hôpital qui croule sous les chirurgies qui doit venir à 18:00...


C'est pas un bon plan.


Toutefois, les gens de la clinique ne semblent pas savoir où il y a un autre orthopédiste. On repart et Marcondes me dit qu'on va aller voir une amie...


5 minutes plus tard, on se stationne en avant de l'hôtel de ville. Là je me dit... ''OK, Marcondes y va pas avec le dos de la main morte...''


Mais au lieu d'aller à l'hôtel de ville, Marcondes va vers un kiosque à jus. C'est vrai qu'il fait chaud après tout. Il va peut-être apporter un drink à son amie. Ça passe toujours mieux quand tu demandes un service et que tu arrives avec quelque chose à offrir . C'est pas juste un débrouillard, c'est aussi un diplomate ce Marcondes.


Il parle brièvement avec la fille du kiosque et ne rapporte pas de jus!?! WTF?


En fait, c'était une amie et elle lui dit qu'il y a une clinique orthopédique à 2 coins de rue. Comme quoi, les meilleurs sources d'informations sont parfois inusitées.


Arrivé à la clinique, ça a l'air bien propre, c'est climatisé et on me dit que ça coûte 80$ CAD pour voir un orthopédiste et que j'en ai pour 2 heures d'attente.


Deal!


Ça fait longtemps que j'ai pas été aussi content d'être assis à rien faire dans une salle d'attente.


À voir le nom du médecin, j'ai espoir que ce sera une femme, et qu'avec une femme, ça fera moins mal.


Trois heures plus tard, je suis finalement appelé...et... surprise ! c'est un homme.


OK, pas de sexisme, mais il est 13:00 et ça doit faire un bout qu'il n'a pas mangé. Je sens très bien que ça va être assez expéditif comment rencontre. Tsé... la rencontre typique avec un médecin qui fait du bureau et qui est en retard sur son horaire et qui a déjà hâte de te voir sortir...


Je lui fait lire une traduction de mon récit d'accident. Il examine mon doigt et test mes ligaments et tendons.


À ma grande surprise, très peu de douleur... nice!


Verdict: pas de ligament et de tendon brisé. Juste une grosse contusion.


Vraiment?


Je suis perplexe, mais le gars m'explique que j'ai remis le doigt à sa place sans faire de dommage significatif et que c'est souvent lors de la réduction (acte de remettre le doigt en place) que les dommages surviennent.


Il me dit qu'il va me faire une infiltration pour faire passer l'inflammation plus vite, qu'il m'immobilise pour une autre semaine et que je peux recommencer à kiter dans une semaine, avec le doigt tapé, et que c'est mieux que je fasse de la physio en parallèle.


WOW! Je ne m'attendais pas à ça.


Il sort alors la seringue et prépare le kit pour l'infiltration.


Dans ma compréhension limité du portugais, je comprends qu'il va me faire une analgésie et ensuite faire l'infiltration. Je n'ai jamais eu d'infiltration, mais je me dit que ça ne doit pas faire du bien.


Il tapote mon doigt et fini par choisir où il piquera. Je regarde ailleurs...et crunch.... et OUCH!!! Je lâche un de ces cris... et la douleur aiguë dure plusieurs secondes. Des loooongues !@&!?%#& de secooooondes! Je me tortille sur ma chaise en évitant de bouger ma main.


J'ai encore les genoux qui viennent mous quand j'y pense.


Si je n'avais pas trop souffert à date, j'ai fini par payer, et pas juste un peu. Il m'a vraiment donné le goût de ne pas recommencer, un peu comme s'il me disait'' T'as été prudent, mais pas assez... prend ça!''.


Finalement, l'analgésique était mêlé à la cortisone... Ça a fait très mal, mais pas vraiment longtemps.. parce que le doigt fini par geler. Y'a toujours ça.


Je comprends que le gars était en retard, mais faire la chose en deux étapes, ça aurait été quand même apprécié... Il a littéralement mélangé les deux liquides dans la seringue.


Si ça aide à guérir... ok...


5 minutes après j'étais sur le chemin du retour avec Marcondes. Sur le traversier, j'ai regardé Camocim s'éloigner, pour une dernière fois j'espère.





L'attente


Rien d'excitant: je me suis écrasé pendant une semaine en bougeant le moins possible, pour laisser guérir le tout, j'ai surtout essayé de garder mon cerveau à off pour ne pas voir le temps passer et ne pas déprimer.




Au moins, j'avais une vue.



J'en ai quand même profité pour faire des séances de drones à chaque sortie de Krystel qui a quand même bien progressé pendant mes 10 jours de convalescence.


Tatajuba permet de faire d'assez belles images.... stay tune!


La physiothérapie


Sans entrer dans les détails, Claude m'explique que mon doigt a besoin de guérir un peu plus. Sans me dire que c'est une bonne idée, il m'explique quand même tout ce que je peux faire pour me protéger si je ne suis pas trop enclin à attendre:


1- Respecter la douleur

2- Pas d'anti-inflamatoire ni de glace & remplacer ça par du repos

3- Faire du cardio pour pousser du sang dans mon doigt

4- Technique de taping

5- Limitation du mouvement

6- Couper l'alcool et le sucre


Tout ça avec un avis final ''Je peux pas te dire que c'est une bonne idée - au contraire''.


Si vous cherchez un bon physiothérapeute, sa clinique est à Brossard près du Pont Champlain:



Retour au jeu


J'ai donc décidé de tester mon affaire avec ce que j'avais sous la main. Soit du tape médical qui colle pas trop qui vient du Brésil et du Gorrilla tape.

Si mon tape est un peu moche, le Gorrilla tape, c'est de la méga bombe. Ça colle même quand c'est humide et ça se réutilise. De plus, ça limite vraiment mon mouvement dans l'angle de guérison idéal et ça aide à mieux répartir la charge.



J'ai donc testé mon set-up lors d'une petite session où j'ai juste fait voler le kite. Un bon 20 minutes à une main pour voir comment ça allait.





Initialement, je pensais aller tester sur l'eau si ça allait bien, mais il y avait 30 noeuds de vent. Il y a quand même des limites à être déraisonnable.


Toutefois, bonne nouvelle, zéro douleur lors de la session et aucune enflure en soirée.


Comme première session, nous avons décidé d'aller au Lagoa Torta. Le vent est moins constant, mais c'est très peu achalandé. Comme de fait, j'ai été tout seul pour les 45 minutes pour y tirer quelques bords. Si j'ai manqué de vent au début, ça s'est replacé et j'ai été rassuré par l'absence de douleur dans mon doigt et ma main. J'ai aussi constaté que j'avais passablement ramolli au cours des 10 jours précédents.



Comme deuxième session, je me suis risqué dans un vent de 20 noeuds et des très petites vagues avec la ferme intention de ne pas aller dans moins de 2 pieds d'eau, idéalement 4. Je suis donc resté au large dans la houle.


Si mon doigt se portait bien, je n'étais pas très solide sur mes jambes. Outre le fait d'avoir les jambes un peu molles, l'omniprésence de la pensée que je ne devais pas tomber minait ma confiance. J'étais content, mais un peu perplexe face à ma régression.


Après 4 jours à kiter, ma confiance est complètement revenue. C'est lorsque je suis allé jouer dans les vagues et que mon focus est passé de mon doigt à ma navigation que ça s'est réglé.


Outre le fait que j'ai un doigt tapé, j'ai décidé de limiter mes sorties et arrêter pendant que j'ai encore beaucoup d'énergie. C'est la meilleure recette pour ne pas tomber. Mieux vaut kiter une heure que pas du tout.


Ainsi, mes dernières sessions à Tatajuba ont été parmi mes meilleurs sessions du voyage. J'ai été jouer dans les vagues de 1-1.5 mètres (ce qui veut dire qu'elles ont 2-3 mètres en apparence), réussi des dizaines de surf par sortie. Le tout, en grande partie grâce au Gorrilla tape et au soutient logistique de Krystel!


D'ailleurs, en ridant et en appréciant le moment alors que j'avais du flow, je me suis dit que j'allais emprunter la phrase célèbre que Framboise m'a répété après pratiquement toutes nos sorties de kayak l'été dernier:


Aujourd'hui, c'était le plus beau jour de ma vie.








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1 Comment


Ghislain Mayer
Ghislain Mayer
Dec 19, 2021

Bravo !

Et belle composition !

Ghislain

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