Si le Brésil n'était pas sur notre liste, on m'a parlé du nord du Brésil à plusieurs reprises lors de mes nombreux voyages d'affaire entre 2012 et 2016.
Toutefois, c'est en recherchant des endroits propices au kitesurf à l'automne que le Brésil est vraiment ressorti. Plusieurs amis nous ont référé l'endroit pour apprendre le sport.
Si ce n'est pas un pays réputé pour sa gestion de la pandémie, les Brésiliens ont appris à vivre avec le COVID. Il y a le variant Gama qui sévit ici. On en parle pas au Québec, mais il semble que ce soit un variant pour lequel les vaccins ne sont pas très efficaces...
Selon nous, y aller l’été, sur des plages et dans des villages reculés limite notre notre exposition potentielle au virus.
N’empêche que nous sommes partis avec quelques N95 pour nos passages dans les aéroports.
D’ailleurs, si la presse a couverte les frasques de Bolsonaro et fait état du nombre spectaculaire de morts, notre constat à l’arrivée est que le port du masque est généralisé dans les villes (dont plusieurs N95 et KN95) et l’ensemble des commerces.
Rares sont les morons qui portent le masque sous le nez ou le menton.
Ceci étant, nous sommes plus soucieux d'attraper la malaria ou la fièvre dengue.
Toute cette mauvaise presse a tout de même pour effet de rendre cette destination moins populaire, alors que le taux de change est très avantageux, soit deux fois plus que lors de mon dernier passage en 2016.
Le voyage
Origine: Métabetchouan, le 13 octobre 11AM
Arrivée: Barra Grande, le 16 octobre 5PM
Durée totale: 67 heures
Ce n'est pas un déplacement reposant, en particulier le vol de nuit de Toronto à Sao Paulo. Puisque nous partons de Bagotville, nous avons une escale à Montréal le 13 avant de décoller pour le brésil le lendemain. Nous avons la chance d’être reçu à manger et à dormir chez Maria, une amie avec qui nous avons travaillé pendant quelques années.
Une chose est certaine, les Brésiliens savent donner confiance aux voyageurs qui arrivent à Fortaleza en y laissant des carcasses d'avions bien en évidence au bout du tarmac.
Le 15, nous avons passé une nuit à l’hôtel à Fortaleza, l’une des villes ayant la moins bonne réputation du Brésil en matière de sécurité. Il n’était pas recommandé de quitter cette ville de nuit et prendre une pause après 36 heures sans trop dormir s'imposait.
Le 16, nous avons 7 heures de route devant nous. Ayant décidé de ne pas louer de voiture, nous avons payé pour un transfert (environ 350CAD).
La route se fait bien et est parsemée de feux de broussailles. Si la végétation est encore quelque peu présente, cette région pourrait bien être transformée en désert d'ici peu.
Barra Grande
Tous nos amis, Simon Jean en tête, nous ont dit: ‘’commencez par Barra Grande. C’est là que ça se passe!’’.
Hélas, notre joie d'enfin arriver à Barra Grande, ne sera que de courte durée....
Nous avons le désagrément de réaliser que la maison que nous avons louée n’est pas à l’endroit inscrit sur la carte de AirBnb.... mais à Barrinha, soit à 45 minutes de marche. Comme nous avons décidé de demeurer longtemps à quelques endroits, nous n'avons pas de voiture.
Déception. En fait, déception totale!
À première vue, Barrinha, ça à l’air loin, mort et pas très propre.
Trop loin pour marcher avec notre matériel de kite jusqu’à Barra Grande, d’autant plus qu’il fait plus de 35 degrés et qu’on brûle au soleil.
Ça ne commence pas bien!
Nous décidons de nous reposer et se donner une journée pour évaluer la situation....
Après un peu de sommeil...nous convenons que la maison peu faire l'affaire, que le village est chill et nous pouvons kiter à 5 minutes de marche. Sans trop nous y connaître en matière de kite spot, l'endroit semble même très bien.
La plage est semi déserte et il n’y a pas trop de monde dans le kite spot… ce qui est préférable pour notre manque de talent du moment.
Il y a des animaux qui se promènent partout dans le village et l'ambiance est relaxe, pas morte. C’est mieux pour se reposer.
Les ânes font parti de la faune urbaine.
Lors de notre deuxième journée au Brésil, nous avons la chance de faire la rencontre de Tiara, son mari Guto ainsi que plusieurs membres de leur famille. Nous les avons rencontrés à Barra Grande, chez BGK, l'une des Pousadas (lire micro resort) les plus réputée du Brésil. Elle a été fondée par le père de Tiara. Plusieurs membres de la famille y sont impliqués.
Tiara est venu passer 6 mois en échange à Alma il y a une vingtaine d'année. Notre ami Simon a quant à lui fait un échange dans la famille de Tiara. Il est resté une très grande amitié et nous avons été les messagers responsables de faire parvenir quelques cadeaux à Tiara. Il y avait bien entendu du sirop d'érable, mais le plus attendu était du fromage Perron.
Disons que de garder le fromage au frais pendant tout le voyage à été l'un de nos plus grand casse-tête. Nous avons d'ailleurs du rebrousser chemin la journée de notre départ du Québec puisque nous avons réalisé que le précieux fromage avait été oublié. À voir la réaction de Tiara lorsqu'elle en a mangé, disons que ça valait le détour et le défi de transport !
Après cette rencontre, nous nous sommes dit que nous irions à Barra Grande une fois par semaine, en se levant tôt le matin pour faire l’aller au frais (lire 30 degrés). Nous y achèterons ce que nous ne trouvons pas à Barrinha, dont de la viande, des épices et faire un arrêt obligé à la Padaria pour y prendre le petit-déjeuner...
Comme la route est en pavée, ce sera d'ailleurs l'occasion de troquer nos sandales pour nos souliers puisque le trottoir disparait après 5 minutes de marche.
C'est donc ici que nous passerons notre premier mois...
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